La pratique d’une activité sportive est réputée contribuer à être en pleine forme et en meilleure santé. À tel point que le sport s’invite désormais jusque dans les entreprises. Les séances de renforcement musculaire, de cardiotraining, de zumba ou autres activités sont censées améliorer la condition physique des salariés et par conséquent leur productivité et leur satisfaction. Toutefois, des chiffres viennent battre en brèche cette idée reçue. Sans une prise en charge globale de l’individu, le sport pratiqué dans le cadre d’une activité de loisirs ou d’une entreprise peut provoquer des traumatismes et engendrer des blessures qui impactent la qualité de vie et donc la capacité de travail.
Le sport, ce n’est pas forcément bon pour la santé
Les conséquences d’une activité sportive mal encadrée
Une étude menée par le ministère des sports et l’université Claude Bernard Lyon 1 (1) paraît prouver que sport n’est pas automatiquement synonyme de santé, bien au contraire. Elle établit ainsi que 9 % des personnes interrogées déclarent avoir été victimes d’un accident pendant la pratique d’une activité physique ou sportive au cours des 12 mois précédents. Par ailleurs, l’enquête montre que la fréquence des accidents augmente parallèlement avec celle de la pratique : quand la fréquence de pratique passe de moins de 1 fois par mois à plus de 2 fois par semaine, le risque d’accidents est multiplié par plus de 4.
Or le nombre de personnes souscrivant des abonnements dans des salles de sport explose à l’heure actuelle (2) : elles étaient ainsi près de 6 millions à y avoir souscrit un abonnement en 2018. Faut-il voir là une des explications à l’augmentation des arrêts de travail longue durée à cause d’un accident ou d’un traumatisme (3) ?
L’impact économique de la traumatologie liée à la pratique sportive
Faire du sport et faire souvent du sport augmente donc la prévalence des accidents. Or ces accidents ont un impact sur la vie de l’individu, notamment au niveau professionnel. Si M. Dupont, chauffeur routier, se foule la cheville en allant jouer au foot le dimanche, il ne pourra pas reprendre la route le lundi matin. Mais toutes les professions sont touchées par la traumatologie liée à la pratique d’une activité sportive, y compris les métiers sédentaires : Mme Martin, qui souffre d’une gonalgie à la suite d’une chute pendant une séance de running, pourra sans doute occuper son poste de comptable. Cependant, la douleur qu’elle ressent diminuera sa concentration, sa rigueur et sa productivité, ne serait-ce qu’en raison de ses nuits moins reposantes.
Il n’y a absolument nul doute que la pratique d’une activité physique est bénéfique pour la santé. Mais tout dépend de l’activité, de son niveau d’intensité, de la forme physique de la personne qui la pratique, de la qualité de l’encadrant sportif, etc. L’injonction actuelle qui impose le sport pour tous et partout, y compris au sein des entreprises, peut s’avérer nocive pour la santé s’il n’y a pas un accompagnement individualisé et personnalisé sur la durée. C’est à cette seule condition que le sport sera effectivement bon pour la santé.
Le coût du mal-être et des accidents pour les entreprises
Les chiffres de l’absentéisme
L’absentéisme, quelle qu’en soit la cause, a un coût économique et humain. Pour s’en convaincre, il suffit de prendre connaissance des résultats du baromètre annuel Absentéisme maladie de Malakoff Humanis(3) pour l’année 2020 :
- Les arrêts longs représentent 12 % des arrêts maladie en 2020, soit une hausse de 3 % par rapport à 2019. Et la durée moyenne des arrêts longs est aujourd’hui de 94 jours, ce qui a un coût financier pour l’entreprise.
- Les coûts liés à l’absentéisme s’aggravent pour 55% des entreprises, dont les arrêts longs sont en augmentation depuis 5 ans.
- Du côté des causes, les arrêts longs sont dus à un accident ou un traumatisme (28 %), à des troubles musculo-squelettiques (19 %) ou à des troubles psychologiques (14 %).
Cependant, comme l’indique Julien Remy, expert QVT et absentéisme chez Gras Savoye Willis Towers Watson (4), les causes de l’absentéisme ont « […] des origines diverses : si la maladie est bien évidemment le facteur premier, les difficultés organisationnelles, comme la surcharge de travail, et les difficultés relationnelles internes intensifient le phénomène. Ce sont bien ces autres causes qui sont les principaux moteurs de la croissance de l’absentéisme. Et bien sûr cette diversité des causes ne simplifie pas la compréhension, et donc le recul de l’absentéisme dans les entreprises… »
Les causes de l’absentéisme
Par conséquent, imposer des séances de sport en entreprise sous prétexte d’améliorer la santé des salariés et dans l’espoir de limiter les arrêts maladie et les accidents n’aura donc aucun impact sur le taux d’absentéisme. Il faut obligatoirement mettre en place une réflexion globale sur les causes de cet absentéisme, afin d’agir à la source du problème. Toutefois, il faut également encourager chaque salarié, à tous les niveaux de hiérarchie, à devenir un moteur de la résolution de ce problème si l’on souhaite un réellement changement de mentalité et donc un renversement de la tendance.
Les avantages d’une prise en charge globale de l’individu
La nécessité d’une approche holistique
David Léon, fondateur de Work’n Fit, considère chaque individu comme un athlète qui a besoin d’être entraîné pour faire face aux impératifs de sa vie quotidienne, aussi bien professionnelle que personnelle. Sa formation de préparateur physique et mental et son expertise dans la réhabilitation des sportifs de haut niveau lui ont par ailleurs fait prendre conscience de la nécessité d’une prise en charge individualisée de chaque salarié. Il souhaite ainsi que chaque personne apprenne à réconcilier son corps avec son esprit. Pour cela, il met en œuvre une approche large du bien-être, se préoccupant tout autant des petits maux du quotidien que de la posture sur le poste de travail, de l’alimentation ou du sommeil.
Une méthode globale au sein de l’entreprise
Fort de cette expérience et de cette approche, David Léon utilise dans le cadre de son activité pour Work’n Fit une méthode holistique de prise en charge des salariés au sein des entreprises. Il réalise en premier lieu un audit-diagnostic afin d’établir les besoins spécifiques de chaque salarié et de l’entreprise en général. Il met ensuite en place des actions ciblées, qui visent tout autant à réduire l’absentéisme et le risque d’accidents du travail que d’améliorer le climat social au sein de l’entreprise – qui est parfois la première source des arrêts maladie et des accidents du travail.
Les actions mises en œuvre par Work’n Fit peuvent prendre plusieurs formes, qui se combinent pour constituer un ensemble cohérent et de long terme :
- Prévention des troubles musculo-squelettiques (TMS) et des risques psycho-sociaux (RPS) : adaptation du poste de travail, ergonomie, ostéopathie, renforcement musculaire en relation avec les gestes et la posture sur le poste de travail, etc.
- Mise en place de séances pour apprendre aux salariés à agir en conscience afin de limiter les accidents du travail et le développement de maladies professionnelles mais aussi afin de devenir des acteurs de leur bien-être global.
- Participation au parcours d’intégration du nouveau salarié au sein des entreprises.
- Réhabilitation après des accidents du travail ou des longues maladies : accompagnement à la reprise progressive après un arrêt ou une blessure.
- Intervention et accompagnement individuels des salariés souffrant de TMS pour éviter ou limiter la durée des arrêts de travail.
- Accompagnement nutritionnel, gestion du sommeil, gestion du stress.
- Organisation de séminaires avec comme ligne directrice fondamentale la santé, la nutrition, la sécurité, l’environnement et l’ambiance bienveillante propice à l’épanouissement de chaque salarié.
- Continuité digitale : fiches de prévention, séances vidéo adaptées et variées (yoga, prévention des TMS, échauffement spécifique, cardio, renforcement) sur une appli disponible pour chaque salarié.
Un accompagnement individuel sur la durée
Ce qui caractérise cette méthode est l’accompagnement personnalisé sur la durée. Le contenu de la prise en charge est adapté et enrichi pour parvenir à l’individualisation de la pratique.
Car la devise de Work’n Fit est « former sans aliéner ». Chaque salarié est ainsi formé à nos outils et à notre méthode afin de continuer à prendre soin de lui et de devenir l’acteur conscient de son bien-être. Loin des séances de fitness entre midi et 14 heures en one-shot pour se donner bonne conscience, Work’n Fit accompagne l’entreprise et le salarié sur le long terme, avec un seul objectif en tête : améliorer la qualité de vie globale des salariés.
Lorsque l’entreprise prend soin de ses salariés et leur apprend à prendre soin de leur santé, c’est toute l’entreprise qui va mieux, et à tous les niveaux. Pour découvrir des réalisations Work’n Fit auprès des entreprises cliquez-ici.
Sources :
(2) L’express, Le combat musclé des salles de sport
(4) Rapport annuel sur l’absentéisme publié par Gras Savoye Willis Towers Watson